Découvrez différentes spécialités en photo

Photographe à Lyon

Durant le confinement de deux mois, nous avons tous pu pousser notre curiosité à la découverte de nouveauté. Qui parmi vous s’est mis à la peinture ? Couture ? Lecture ? Bricolage ou encore jardinage ? Sachez que j’ai exploré toutes ces activités au moins une fois en deux mois !

Surtout, je me suis perdue dans l’espace… et oui j’ai su contempler ce qui se passe au dessus de notre tête : les étoiles ! Pendant mes recherches actives, j’ai développé une fascination (déjà existante) pour l’astrophotographie.

Comment font les photographes pour capter ces géantes du ciel ? c’est entre planètes et étoiles que l’idée de cet l’article m’est venue ! Vous faire découvrir différentes spécialités en photo, et toutes les subtilités que ça entoure.

Chaque photographe développe avec le temps sa spécialité, il peut en avoir quelques unes et en survoler d’autres pendant sa carrière. Ma spécialité c’est la photographie de famille, celle qui bouge, qui crée vos souvenirs, le mariage vient en seconde spécialité, et enfin à côté je travaille d’autres types mais pas en temps que discipline principale.

Aujourd’hui je vous emmène à la rencontre (virtuelle) de différents photographes et leurs spécialités. J’ai été moi même étonnée de découvrir tout ce qu’elles demandent comme travail. Merci à tous mes collègues qui ont accepté de participer à cet article ! Découvrez différentes spécialités en photo !

 

Sommaire

Astrophotographie

Je ne pouvais pas commencer cet article par une autre spécialité photo que l’astrophotographie !

J’ai pris contact avec un photographe que j’ai découvert sur Instagram : Ludovic CALAS de la Chaîne Youtube PAUSE LONGUE

 

Qui est Ludovic ?

Habitant dans la région bordelaise, ce quadra-girondin, commercial dans le secteur industriel, a lié ses deux passions : l’Astronomie et la photographie.

 

Depuis quand pratiques-tu l’astrophotographie ?

« Passionné depuis toujours, je pratique depuis 4 ans. Avant tout, l’astrophotographie révèle des objets au dessus de nos têtes d’une beauté incommensurable. La communauté est très solidaire et je ne me lasse jamais de rencontrer des confrères et de partager « métaphysique » sous les étoiles.  »

 

Comment as-tu découvert l’astrophotographie ?

« Comme beaucoup, l’envie de regarder dans un télescope m’a titillé de nombreuses années. En 2016, j’ai franchi le pas, en achetant mon premier télescope. Comme je pratiquais parallèlement la photographie, il m’est naturellement venu l’envie de prendre des photos de la Lune, puis des planètes, puis du reste… »

spécialité photo, photographe lyon

Crédit astrophotographies : Ludovic Calas

Peux-tu nous décrire cette spécialité, quelles en sont ses particularités ?

« L’astrophotographie est une discipline exigeante. Cela demande beaucoup de clichés avec des temps de pose très longs (ex : 600s) sur une cible en mouvement. Il faut apprivoiser son matériel et la technique avant de pouvoir sortir une image.

Le ciel nocturne changeant avec les saisons, on va sélectionner sa cible en fonction de son matériel (focale plus ou moins grande), la qualité de son ciel (pollution lumineuse) et le temps alloué pour le shooting. La nuit venue, il faut aligner sa monture motorisée pour compenser l’axe de rotation terrestre, il faut équilibrer son matériel, paramétrer son équipement de prises de vue et c’est parti pour quelques heures ou la nuit complète ! Pour sortir une image, il va falloir aligner et compiler toutes images au moyen de logiciel de traitement dédié. Le traitement peut durer 1 heure comme 2 jours selon les spécificités ».

 

Quelles peuvent être les difficultés/subtilités rencontrées ?

C’est une discipline avec de nombreux facteurs ; la météo est le premier d’entre eux. La pratique nomade (sur un site extérieur) vous demande de trimballer 60 kilos de matos. Quelque fois, un paramètre de travers (matériel, météo, utilisateur) et il faut replier et rentrer les cartes SD vides.

 

Un dernier mot pour donner envie aux curieux ?

Je suppose que tous les lecteurs sont déjà abonnés à ma chaîne YouTube donc je n’en parlerai pas mais j’invite tous les curieux à se rapprocher d’un club astro début Août pour la nuit des étoiles (il y en a toujours un près de chez vous). Vous allez voir des choses incroyables. (et c’est gratuit !)

 

Crédit photo ci-dessus Julie Fourmon

Photographie de rue en argentique

Vous êtes né après 2000 ? Est-ce-que la photographie argentique vous parles ? Nous avons tous au moins une fois eu un appareil « jetable » dans les mains, ce sont nos souvenirs d’enfance, voir plus. Aujourd’hui la photo argentique fait son grand retour, mais comme toute spécialité elle a ses subtilités. J’ai pris contact avec Julie Fourmon afin qu’elle nous parle de ses photographies de rue en argentique

Qui est Julie ?

Bercée par l’art depuis toujours, Julie découvre l’argentique pendant ces études de photographie. Véritable passionnée, elle continue autant que possible à développer et tirer ses photos en chambre noire. C’est sa spécialité depuis qu’elle a intégré son école de photo en 2009 (découverte numérique / argentique quasi simultané)

 

Parles nous de cette spécialité photo (qui en fait rêvé plus d’un) :

« C’est la photo de l’époque de nos parents, avec la pellicule. Les tons dans les gris, la meilleure gestion des hautes et basses lumières, le grain! Si on sait faire on peut tout gérer de la prise de vue au développement. On peut réfléchir dés la prise de vue au rendu que l’on souhaite obtenir (grain, contraste etc) Selon ce que l’on désire on peut par exemple « pousser » la pellicule, c’est à dire la sous exposer pour venir ensuite compenser ce manque au développement. Pour obtenir une pellicule plus contrastée avec plus de grain. Il y a plein de subtilités! La plus grande difficulté rencontrée serait une erreur à la prise de vue dont on ne se rend pas compte car impossibilité d’avoir un aperçu de la photo »

 

Qu’apprécie-tu dans la photo argentique ?

Le fait de pouvoir tout gérer de A à Z, le fait que cela soit très « manuel ». Et aussi être plus attentif à ce que l’on fait car moins de droit à l’erreur.

 

Un petit mot pour les lecteurs ?

Malgré ce que l’on peut penser l’argentique est à la portée de tous (nos parents, grand parents l’ont fait!). Si la partie développement ne vous tente pas il existe encore des labos qui le font. Essayez, testez, amusez vous!

Photographie underwater

Qui n’a jamais rêvé d’être un poisson dans l’eau ? Garder un souvenir de ce monde unique et magique ? De pouvoir photographier sous l’eau comme si vous étiez dans un sous-marin ? Non parce que je ne sais pas vous mais personnellement j’ai toujours peur que l’appareil photo tombe et plouf fini !

Heureusement pour nous il y a Alison Bounce sur notre article aujourd’hui, pour nous expliquer toutes les subtilités de cette approche, qui attention peut être dangereuse, si vous êtes mal formé !

Qui est Alison ?

Elle se décrit comme une Gypsea girl born in 80’s, partagée entre l’Ardèche et Paris. Elle est spécialiste du Portrait Underwater (comprenez sous l’eau) depuis 2015. L’eau lui permet de créer des images poétiques, totalement échapées de l’imaginaire.

Elle plonge ses Muses sous l’eau, dans un monde parallèle onirique. Son travail élimine toute gravité pas l’équilibre de la réalité et du surréalisme. Ses images ressemblent à des peintures. Pourtant, toutes sont photographiées sous l’eau. Découvrez son travail en cliquant ici.

Raconte nous comment tu as découvert cette spécialité Underwater ?

« Un peu par hasard lors d’un voyage. Je me baignais à côté d’une future maman et de son aîné. Lorsque ce dernier était sous l’eau, mon cœur s’est rempli de magie. L’enfant était capable de rester quelques secondes sous l’eau, les yeux grands ouverts, ébahis par le reflet de la surface ».

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Crédit photo : Alison Bounce

Peux-tu nous décrire cette spécialité, quelles en sont ses particularités ?

« Je réalise des portraits aquatiques, sous l’eau, en apnée. C’est beaucoup de travail ! Que ce soit en préparation avec la conceptualisation de la séance, l’organisation logistique et sécurité. Puis l’encadrement des assistants, je forme toutes les personnes qui m’accompagnent. La prise de vue est plus longue qu’une séance photo classique. Ne serait-ce que pour le temps d’installation. Une fois la séance passée, vient la partie post traitement qui est très minutieuse. La révélation de l’univers par la manipulation digitale. L’aquatique étant une discipline sous-marine, la sécurité est une véritable contrainte. L’eau en tant que telle est un milieu différent que celui dans lequel nous avons l’habitude d’évoluer, l’air. Aussi, la lumière se propage différemment. Les techniques de photographie sont donc très spécifiques. Il faut tout ré-apprendre. » Si vous souhaitez vous former à l’underwater, Alison propose des formations complètes, plus d’informations en cliquant ici .

 

Qu’est ce qui te fait vibrer dans la photo aquatique ?

« Repousser mes limites créatives et physiques. Ce n’est pas simplement photographier sous l’eau. Chaque détails doit être parfaitement exécutés. Cela requiert une belle maîtrise du milieu aquatique et des techniques de la photographie »

Crédit photo ci-dessus Aurélie Lamour

Photographie culinaire

L’art subtil de photographier ce qu l’on mange … un exercice très compliqué (surtout pour les gourmands comme moi). Aurélie Lamour est spécialisée dans la photo culinaire depuis 3 ans environ.

Découvrez son délicieux univers en cliquant ici.

 

Mais qui est Aurélie ?

Empreintographe des temps modernes. Aurélie est atteinte de curiosité bienveillante, elle est discrète et peut aussi se montrer un peu dingo. Artiste dans l’âme, à la mémoire de poisson rouge, créatrice de souvenirs vrais et authentiques. Ses outils : son cœur et son appareil photo.

 

Peux tu nous parler un peu de cette spécialité qu’est la photographie culinaire ?

« La photographie culinaire est pour moi un éveil à tous nos sens. Le challenge de retranscrire une odeur, une saveur, une texture et entendre son ventre gargouiller ou saliver en regardant simplement une photo… Peut aussi nous replonger dans un souvenirs autour de moment de partage en cuisine. On a tous un plat qui évoque celui de notre grand mère, non ? Il est important de bien définir le besoin et l’utilisation des images avant le shooting. Cela donne déjà un point de départ, une direction, plutôt studio ou à l’inverse lifefood. Ce qui me plait dans ce domaine photographique, c’est que ma gourmandise peut aussi s’exprimer. J’aime raconter des histoires, choisir un fond, une couleur… pour le sens et l’aspect esthétique que cela apporte. »

 

Quelle est la plus grande difficulté avec cette spécialité ?

«Attendre avant de goûter 😉 »

Aurélie réponds à des commandes (livres, et pour les pros de la cuisine entre autres) tout en gardant un plaisir gourmand pour ses images.

 

Petit mot de la fin ?

« euh… bein… conclusion la gourmandise n’est pas un vilain défaut !»

Photographie de mode et beauté

spécialité photo, photographe lyon
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Crédits photos Lucie Sassiat

La photographie de mode est devenue un incontournable de nos magazines. Je vous emmène à la rencontre de Lucie Sassiat, une spécialiste de la mode !

 

Mais qui est Lucie ?

Lucie Sassiat est née à Paris en 1986, et grandit au bord des falaises de Bretagne. Elle interroge en photographie la représentation du féminin à travers le personnage de la muse. Elle travaille régulièrement pour la presse et la mode depuis 2012. Retrouvez son travail ici.

 

Comment as-tu découvert cette spécialité ? 

« Adolescente je collectionnais les photos que je découpais dans les magazines de mes parents, j’étais fascinée par les visages et les portraits. A 17 ans, j’ai eu ma première caméra vidéo, je filmais tout et je capturais des instants de la vie quotidienne, de mes amies. Puis mon père m’a offert mon premier reflex numérique : un 400D de chez Canon. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment commencé à pratiquer, je photographiais mes amis comédiens, leur pièce de théâtre et petit à petit je créais des mises en scène et les demandes ont commencé. Cet attrait s’est révélé devenir une passion et d’une passion, un métier. Je n’ai pas fait d’école, ni de formation. Je me suis formée en pratiquant et en dépassant mes limites au fur et à mesure. »

 

Quel travail demande les photos de modes ? 

« Je travaille pour des marques de pret-à-porter , de beauté et pour la presse. Je réalise des campagnes par saison pour différentes maisons. Cela peut etre du vêtement, de la chaussure , des accessoires. Le processus est souvent le même, on me contacte pour une commande, shooter la dernière collection ! Une fois que nous nous sommes mis d’accord sur différents points, nous discutons ensemble du lieu, du choix des équipes et de la direction artistique. Il arrive que tout ceci soit déjà prêt, et qu’il ne me reste plus qu’à mettre en image l’envie du client. Ensuite, arrive le jour du shooting , cela se passe soit en décor naturel soit en studio. Je réalise les images avec les équipes. Puis vient le temps de la post-production. Je m’occupe toujours de la chromie et de la retouche. Il arrive parfois que je fasse appelle à des retoucheurs pour certaines étapes. Puis livraison des images avec plus ou moins d’allers retours. Je travaille principalement en commercial et donc les photos sont à destination des catalogues, de l’affichage, des sites web et des réseaux sociaux ».

 

Aurais-tu quelque chose à ajouter ? 

« Je photographie les femmes, leur visage et leur corps. Les héroïnes de mes images ont une histoires à raconter, du chagrin ou des rires plein la tête. Je crée un lien avec chacune d’elle, je les connais. Nous échangeons sur nos vies, sur notre vision du monde. Je suis inspirée par ce regard, cette place dans le monde et la façon de s’y mouvoir. Une posture ou un regard en dit long, il faut aller au-delà de l’enveloppe corporelle. Je plonge littéralement dans leur regard ».

Crédit photo ci-dessus Elodie Ruelleux Dagorne

Photographie animalière et paysage

La faune et la flore ont toujours passionné l’Homme. Les observer, les comprendre, parfois les chasser, font parti de notre quotidien.  Personnellement je préfère les shooter avec mon appareil photo, qu’avec un fusil…

Partons à la rencontre de d’une spécialiste de la photo animalière, qui finalement n’est pas si différente de la photo de paysage. Elodie Ruelleux Dagorne,  amoureuse de la nature a bien voulu répondre à mes questions. 

 

Qui est Elodie ?

Elodie est Photographe professionnelle depuis 2016, avec un intérêt particulier pour le grand nord, Elodie a attrapé le « Polar Bug » il y a plusieurs années. Que ce soit pour documenter la biodiversité de cette région, ou témoigner de sa beauté, elle s’est notamment rendue plusieurs fois dans le grand Nord Canadien, en Laponie ainsi qu’au Svalbard. Découvrez son travail en cliquant ici.

 

Comment as-tu découvert la photographie animalière et nature ?

« Je suis Parisienne d’origine, j’ai grandi en banlieue puis déménagé à Londres et ensuite à Paris même. Rien ne me destinait vraiment à m’intéresser à la photographie animalière, ayant plus côtoyé les zones urbaines que les grands espaces. Mais voila, de cela est né un énorme besoin de voyage et de découvrir d’autres horizons. J’étais donc déjà obsédée par les voyages, notamment au dessus du cercle arctique avec une passion pour les aurores boréales, mais c’est lors d’un voyage de 10 mois que j’ai eu ma 1ère révélation. Pouvoir approcher un troupeau de millers de rennes au Canada, des requins et des dauphins en Polynésie, des otaries en Nouvelle Zélande, j’ai tout de suite ressenti cet attachement mêlé de mélancolie, et une envie de documenter la biodiversité que j’aurais la chance de croiser ».

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Crédit photo Elodie Ruelleux Dagorne

Explique nous un peu le travail et les subtilités que demande la photographie animalière et paysage.

 

« La photographie animalière renforce certains traits de caractère: d’abord la patience, on ne contrôle pas quand et où les animaux vont se manifester, ou comment ou pour combien de temps. Nous n’avons pas le contrôle et je trouve que ça nous remet à notre toute petite place d’humain. L’humilité. Elle nous frappe aussi quand on se rend compte à quel point on est petit, là, dans notre tente « Quechua », au milieu de la savane, à entendre un lion marcher juste à côté. La résilience: l’attente est belle, et peut être ne mènera-t-elle a rien. Ce n’est pas grave. Tout cela pourrait d’ailleurs s’appliquer aux aurores boréales!! Tout est dans la recherche, l’attente, la persévérance.

« Il y a un gros travail de connaissance des espèces que l’on veut photographier à faire, et quand on a grandi dans un milieu à l’opposé de tout cela il y a d’autant plus de choses à apprendre, à rattraper. Heureusement, comme pour tout, il y a des guides spécialisés, des passionnés qui veulent transmettre leurs connaissances afin d’instruire un maximum de personnes sur les conditions de vie, de conservation, les challenges des espèces concernées. J’adorerais être comme Vincent Munier, pouvoir aller passer 4 mois seule dans une tente au milieu des ours, mais ce serait inconscient à mon niveau. Je m’en remets donc aux spécialistes. Mais je fais mes recherches: pas question par exemple pour moi d’aller photographier des ours qui auront été attirés par de la nourriture, je préfère ne pas en voir, que d’en voir à tout prix. En ce qui concerne la post-prod, comme pour tout travail photographique il y a de tout. De mon côté j’essaie de retranscrire quelque chose de réaliste, de proche de la « réalité » même si elle est subjective, dans un souci plus de documentation de la beauté de notre planète, qu’un souci d’identité artistique ».

En tant que photographe pro, on répète souvent que l’appareil ne fait pas la photo, que sans le photographe il ne sert à rien. Je nuancerais ce propos pour l’animalier: en effet si un ours polaire est à 1km et que vous êtes sur un zodiac qui bouge sur les vagues, le matos devient quand même assez important à la réussite de votre photo. Donc on peut vite être limité niveau investissement ou possibilités quand, comme moi, on est obnubilé par des destinations un peu extrêmes ».

Qu’est ce que tu apprécie plus que tout dans cette spécialité ? 

« Ce que j’aime dans cette pratique, en dehors de toutes les merveilles qu’elle me permet de voir, de ressentir (je pleure très souvent face à toute cette beauté), c’est le calme qu’elle m’apporte. Ce sentiment de ne pas être important, de n’être personne finalement. Et puis le fait de passer outre ses peurs aussi, de se dépasser psychologiquement et physiquement (oui on peut avoir trop chaud par -40°C) ».

spécialité photo, photographe lyon
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Crédits photos Elodie Ruelleux Dagorne

« Je pense qu’il y a un vrai souci et une réelle urgence sur la rapidité avec laquelle nos espèces sauvages disparaissent, la photographie animalière aide donc à faire passer le message sur cette urgence et ce besoin de préserver notre biodiversité, soit en dénonçant certaines pratiques, soit en montrant sa beauté et en espérant que cela suscite une réaction. Je dirais que ceci sera toujours la finalité première, avant même de se poser la question d’en vivre. Côté business je vends ces photos à des particuliers, et je participe aussi aux concours internationaux (Wildlife Photographer of the Year, GDT, Montphoto etc): pour l’instant j’ai réussi à arriver à la deuxième étape, ce qui est encourageant mais pas tout à fait le graal 😉 c’est en tout cas un but à atteindre. L’autre but serait d’un jour être ambassadeur de marque…ou photographe sur les expeditions qui se rendent dans le Nord…Shoot for the stars, you might hit the moon! »

Un dernier mot pour le lecteur ? 

Pour ceux que ça intéresse d’en savoir plus sur les challenges auxquels font face nos animaux sauvages et comment aider à faire changer les choses:

http://www.photographersagainstwildlifecrime.com/

Photographie boudoir ou portrait intime.

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Crédit photo Audrey Gueton

La photographie boudoir n’a pas toujours eu bonne réputation. C’est pleine de préjugés que beaucoup la connaisse. Et pourtant la photographie boudoir ou intime est pleine de subtilité et de beauté. Imaginez la difficulté de réaliser de tels portraits… Je suis partie à la rencontre virtuelle d’Audrey Gueton, spécialiste de ces photos parfumées, depuis 2014.

 

Qui est Audrey ?

Audrey est photographe professionnelle depuis 2014. Elle est pipelette et aime que ces images racontent des histoires. Elle est l’organisatrice de KorZéaM, les rencontres photographiques du portrait intime. Découvrez son travail en cliquant ici.

Comment as-tu découvert cette spécialité photographique ?

« Je ne sais pas réellement comment je suis tombée dedans. J’aime faire des portraits et les challenges. J’ai voulu au départ aller plus loin que le portrait classique. Depuis 2018, je fais plutôt des portraits intimes (la lingerie n’est plus nécessaire ^^) et je photographie aussi les couples. Je fais du lifestyle en lumière naturelle principalement. J’aime photographier mes clients chez eux dans leur univers. Faire tomber les vêtements pour révéler l’intime. Petit à petit mon approche s’est modelée ».

 

Peux-tu nous décrire cette spécialité. Quel travail demande-t-elle ? 

« Il n’est pas évident de décrire cette spécialité car elle a de nombreuses approches. La photographie boudoir est de façon très basique faire des portraits dévêtus pour grossir le trait. Après, c’est plein de subtilités et d’approches différentes. Il y a les photo de lingerie, les photos sensuelles ou sexy, les photos posées ou lifestyle, l’érotique, le porno. Mon approche est de faire des portraits intimes. J’ai envie de documenter les personnes en solo ou en couple dans leur environnement intime, comme personne d’autre ne les voient. Ça peut être en mode cocooning au réveil ou réellement leur sexualité. L’approche de chaque photographe boudoir est différente. Comme dans les autres spécialités photo.

Cette spécialité demande beaucoup de professionnalisme et de relationnel. On entre dans la sphère de l’intimité. La confiance et la communication sont les maîtres mots de cette spécialité. Vu que mon approche est d immortaliser leur vie dans l’intimité, il faut que mes clients me fassent totalement confiance. Cela nécessite beaucoup de communication avant, pendant et après la séance.

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Crédit photo Audrey Gueton

Quelles sont les difficultés rencontrées ? 

« La plus grandes difficultés est le nombre de préjugés qu’il y a sur cette spécialité. L’image du photographe amateur à la Dikkenek qui veut shooter gratuitement juste pour mater existe. Il faut rappeler que l’on est professionnel, qu’on vend une prestation. Ces préjugés nous pénalisent également en terme de communication avec la censure sur les réseaux sociaux qui devient un vrai casse tête car désormais flouter un tétons ne suffit plus. »

 

  Qu’est ce que tu aimes dans la photographie boudoir et intime ?

« Cette spécialité me plait car j’adore cette confiance que m’accorde mes clients et surtout je me retrouve témoin de ce que personne ne voit, comme une exclu pour un reporter ^^ J’aime aussi ce que cela révèle chez mes clients. Ils ne viennent pas par hasard faire une séance intime. C’est un cheminement souvent chez eux. Chaque histoire derrière chaque séance est différente. C’est vraiment chouette de partager cela avec mes clients. »

 

 

Proxy photographie

Bienvenu(e) dans le monde du minuscule… Celui que l’on pourrait parfois oublier tels des géants ! La proxy photographie (parfois confondue avec la macro photographie), nous permet de voir les détails de ce que nous côtoyons au quotidien : ici les insectes et végétaux.

Je vous emmène à la rencontre de Christelle Saffroy, une spécialiste de ce mini monde depuis 2011. 

Qui est Christelle ?

Photographe autodidacte, Christelle, 49 ans, vit de sa passion depuis 2013, en tant que photographe pro axée surtout sur les reportages, mais passionnée avant tout de nature et propose des stages nature pour développer cette spécialité qu’est la proxy photographie. Je vous invite à découvrir sont travail en cliquant ici.

Peux-tu nous décrire ce qu’est la proxy photographie ?

 

« Certains l’appellent à tort la macrophotographie. Hors, le vrai terme est la proxy. En effet, en proxy photographie, il s’agit de photographier les insectes et les fleurs en les intégrant dans leur élément naturel, pour les mettre en scène et la mise en valeur est sans doute plus esthétique (ça n’engage que moi!). En macro, on va plutôt s’intéresser aux détails de l’insecte ou de la fleur, les yeux d’une araignée, le pistil d’une fleur…. Nous devrons exploiter dans cette discipline, toutes nos connaissances techniques en matière de profondeur de champ. Cela demande donc un minimum de connaissance pour obtenir des résultats esthétiques, pour ne pas rester dans la représentation « basique » et « conventionnelle » du sujet. On peut aisément aborder cette discipline pour commencer, avec tout type d’objectif, étant donné qu’on peut rester à bonne distance du sujet et qu’un plus grand angle permet de photographier une scène au complet, et pas juste un sujet de tout près… Mais la qualité des objectifs macro permet d’obtenir des rendus différents, notamment du à la qualité de piqué de ce matériel, le rendu des bokeh, la distance de mise au point…. etc ! La qualité du matériel ne fait pas tout, mais il me semble tout de même indispensable pour cette discipline ».

 

photographie macro, photographe lyon
photographie macro, photographe lyon
photographie macro, photographe lyon

Crédits photos : Christelle Saffroy

Qu’est-ce-que demande la proxy photographie en terme de travail ?

 

« Développer son sens de l’observation s’avère utile. Il faut une certaine dose de patience, et de connaissance du terrain, du mode de vie des insectes, des plantes (donc s’intéresser aux saisons durant lesquelles on peut trouver tel ou tel individu / espèce, à l’heure de shoot idéale également suivant son mode de vie). On apprend à travailler ses bokeh ! Et à les rechercher…. Ça peut prendre beaucoup de temps parfois ! Tourner autour d’un sujet pour trouver le bon angle, le bon arrière plan, le bon avant plan, réussir à faire sa MAP sur un sujet parfois très vif, trouver la bonne lumière, isoler le bon sujet… »

 

J’imagine qu’il y a des subtilités à connaître avant de se lancer.

 

« Les éléments naturels… Le vent reste le principal ennemi du photographe proxy ! Faire une MAP sur un minuscule sujet en mouvement s’avère parfois compliqué alors si en plus le vent s’en mêle… Il faut bien maîtriser la mise au point de son boitier (si tu as une mauvaise vue, le live view peut aider… merci les nouveaux systèmes d’aide à la MAP sur les boîtiers ), connaitre par cœur comment exploiter les ouvertures, oublier l’idée qu’il faille absolument ouvrir en grand pour obtenir un joli bokeh, accepter aussi l’idée que tu vas rentrer bredouille, parce que le sujet ou la lumière n’étaient pas au RV ce jour là… »

 

Peux-tu nous dire ce que tu apprécie dans le travail de ces images ? 

 

« J’aime m’asseoir de longues heures à même le sol, dans une prairie fleurie et voir surgir 10 mn plus tard tout ce monde minuscule, prêt à se livrer à moi… Je suis comme en auto hypnose, dans un autre monde, dans leur monde à eux, je les observe, m’amuse et m’émerveille de leurs comportements, insectes ou fleurs d’ailleurs… ce monde là a tellement à nous apprendre…. j’ai appris à ne plus avoir peur des araignées par exemple… les comprendre et les observer, ça aide ! J’aime aussi l’idée de pouvoir sensibiliser à cette nature invisible afin qu’on la respecte… J’apprécie qu’on me questionne et je réponds facilement pour informer, sensibiliser. Si parfois, je rentre bredouille de mes sorties photo, j’ai malgré tout pris plaisir à aller observer, pris plaisir aussi à me promener dans la foret, une mine d’or pour la proxy… j’ai une passion pour les champignons à l’automne ! J’adore les mettre en scène dans leur univers… Il y a toujours une grande place laissée à la nature dans les reportages que je fais en extérieur avec des humains ou animaux. Comme un besoin de communier la terre et l’humain… Apprivoiser cette technique m’a beaucoup apporté aussi pour la réalisation des reportages mariage, j’aime les détails par exemple, maîtriser les techniques de la proxy me permet aussi de savoir les mettre en valeur, je suppose ».

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Crédit photo : Christelle Saffroy

Une dernière chose à ajouter avant de ce quitter ? 

 

« Arrêtez vous un moment, et observez ! On ne prend plus le temps de regarder vraiment… la nature est belle, permet de se ressourcer, de se détendre… et n’attendez pas d’être au milieu de la prairie pour vous adonner à cette discipline. Votre jardin, s’il n’est pas tondu tous les 3 jours, regorge aussi de petits trésors ! Cherchez la lumière, attendez le moment, anticipez, apprenez… c’est passionnant, et tellement reposant ! La photo que je présente avec cette interview a été faite au fond de mon jardin, avec pour fond la bâche noire posée sur le tas de bois du voisin, un bokeh offert par mes arbres, une lumière de fin de journée et la chance d’avoir rencontré cette jolie mante qui s’est prêtée au jeu du top modèle ! Un vrai moment de partage ! Je ne me lasse pas de regarder cette photo… »

Photographie d'Architecture

Les espaces, les courbes bétonnées, les lignes de fuites, ou les ambiances présentes autour de nous. La photographie d’architecture est complexe pour moi. Il y réside beaucoup de subtilités, de techniques, et surtout avoir un oeil avisé pour capturer ces géants texturés. Je vous emmène à la rencontre d’une vieille connaissance, Hélène Veilleux, plus connue sous le pseudonyme La dent de l’oeil, photographie l’espace depuis 2014.

 

Qui est Hélène ?

Hélène Veilleux vit et travaille entre Lyon (France) et Tblisi (Géorgie) . Ses PHOTO s’inscrivent dans une tentative de questionner la réalité, d’explorer le concept de « Zone »: ses espaces, réels ou imaginaires, où tout ce que nous tenons pour acquis l’est un peu moins, laissant la place à quelque chose de définitivement …

Découvrez ses images en cliquant ici.

 

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Crédit photo : Hélène Veilleux

Que peux-tu nous dire à propos de la photographie d’architecture ?

 

« J‘ai toujours été intéressé par l’architecture et l’urbanisme, c’est donc naturellement que ma pratique photo s’est orienté vers ces sujets.

La photo d’architecture ne se limite pas comme on l’entend souvent à la simple mise en valeur des lignes d’un bâtiment, comme tout les pratiques photos elle permets un large éventail de technique et de sensibilité, de l’ultra rigorisme de Bernd et Hilla Becher à des approches plus sentimentales et intimistes ».

 

Quel travail ( avant pendant après la création de l’image…) te demande-t-elle exactement ?

 

« Dans ma pratique, essentiellement un travail de recherche et de planification en amont, je suis particulièrement intéressée par l’architecture du monde soviétique ce qui m’amène à voyager très souvent à l’étranger. 

Certains bâtiments sont parfois difficiles d’accès que ce soit géographiquement ou parce qu’il sont tout simplement interdit au public. Parfois la recherche du « bon angle  » , de la ligne de fuite parfaite ne donne rien et nécessite de revenir encore et encore sur les lieux ».

 

Qu’est ce qui te plaît dans cette spécialité ?

 

« Au-delà de la pure recherche artistique, j’aime le jeu de questions qu’une simple photo de bâtiment peut engendrer … Quel est ce bâtiment ? Quelle est son histoire ? Qui sont les gens qui l’habite ? »

« Mes photos ont, en plus du simple plaisir de la photographie, deux destinations principales, les expositions et la promotion de mon activité de guide touristique puisque de puis quelques années, j’emmène d’autres photographes visiter ces lieux d’exception ». 

J’espère que toutes ces découvertes vous feront voyager !!

De nouvelles spécialités photo d’ici quelques jours !